« Good Vibrations » de Lydia Erbibou
Depuis le 15 novembre on peut  voir en salles de cinéma, en VFST
Good vibrations de Lydia Erbibou,
(Documentaire, France, 2017 / Durée : 1h09)
Produit par : Schuch Production.
RĂ©sumé : Au cours d’une annĂ©e scolaire, Ă l’Institut national des jeunes sourds de Paris un groupe de collĂ©giens d’un atelier de musique s’initie petit a petit au plaisir des instruments de musique et des bruitages.Ils sont aidĂ©s d’une technologie qui convertit les sons en sensations tactiles. Certains sont dĂ©jĂ rappeurs et ont le plaisir de la danse, comme tous les adolescents.
Note d’intention : Le film Goods vibrations est une expĂ©rience humaine. L’occasion de faire se rencontrer deux mondes (celui des sourds et les non-sourds), pour qu’un rĂ©el partage ait lieu. Comment ressentir et faire de la musique lorsqu’on est sourd ou malentendant ? VoilĂ une question qui Ă©veille la curiositĂ© et qui soulève une autre question : comment entend-on la musique quand on est sourd ou malentendant ? Si les sourds et malentendants ne sont pas aussi sensibles que les entendants Ă la mĂ©lodie, voire ne l’entendent pas du tout, alors qu’entendent-ils ? Que perçoivent-ils de la musique ? Quel est leur rapport aux sons et aux vibrations ? Que ressentent-ils ?
Distributeur :
Esperanza Production
Schuch Production
Dossier de présentation
Page Facebook du film
Accessibilité :
Film projeté à toutes les séances en DCP VFST.
Dans la presse :
Critique parue dans Télérama
Infos pratiques :
Toutes les sĂ©ances sur AllocinĂ©Â
L’AVIS DU GROUPE DE VISIONNAGE
« Ce documentaire traite de la perception du son que les sourds peuvent avoir grâce aux vibrations Ă travers le corps. Le but est de sentir. Mais aussi d’Ă©mettre soi-mĂŞme les sensations de vibrations. C’est une approche diffĂ©rente et moins « mĂ©dicalisĂ©e » que l’on a coutume  d’entendre sur  la surdité » (Laureline).
« Le film est sympathique mais n’apporte pas vraiment de rĂ©ponses Ă la plupart des questions annoncĂ©es dans sa note d’intention. J’ai passĂ© en le regardant, un joli moment en compagnie de ces adolescents et d’une enseignante attachante, Elsa Falcucci.  » (Diane)
« Pour moi, ce film est une immersion plus ou moins interessante dans les cours d’éveil musical oĂą les jeunes sourds viennent pour apprendre Ă ressentir et Ă faire de la musique. C’est un beau partage des expĂ©riences vĂ©cues par les jeunes qui dĂ©couvrent des diffĂ©rents instruments, qui repèrent des bruits, des sons dans une salle amĂ©nagĂ©e pour leur permettre de ressentir les vibrations de la musique et d’en faire eux-mĂŞme (…) L’éveil musical pour les jeunes sourds est un projet intĂ©ressant car il est ouvert et ludique. Des activitĂ©s de théâtre et vidĂ©o sont proposĂ©s Ă©galement dans ce projet pour ajouter des bruits, des sons, des musiques, sur des scènes filmĂ©es sans sons d’une histoire inventĂ©e par les jeunes sourds, qui y jouent aussi… On suit leurs joies, leurs espoirs, leurs doutes d’adolescents qui apprennent Ă vivre ensemble et Ă partager. C’est beau Ă voir ! » (SĂ©bastien)
La forme du film
« C’est filmĂ© en cinĂ©ma direct au dĂ©but, avec une image pimpante, des couleurs vives et un Ă©talonnage punchy. Sur la fin le style est un peu clipĂ©, car Lydia Erbibou rĂ©alise aussi durant cette expĂ©rience, des films d’atelier dont les Ă©lèves sont les interprètes, qu’elle intègre Ă son propre film. J’ai une rĂ©serve toutefois sur les partis pris lors de la partie rĂ©servĂ©e aux cours, au dĂ©but. On s’attarde longtemps sur les visages des jeunes sourds Ă©coutant, ou regardant quelqu’un qui signe hors champ. La rĂ©alisatrice s’appuie alors pour rapporter le propos off sur la traduction sous-titrĂ©e plutĂ´t que la langue des signes « in ». A mes yeux ceci dĂ©note d’une approche d’entendant qui ne se pose pas la question d’un vĂ©ritable partage des enjeux de son film avec les publics sourds ». (Diane)
« Il y a aussi quelques belles scènes comme celles floues avec des « mirages » pour montrer les vibrations et aussi des scènes colorées pour nous faire imaginer que la musique a des couleurs. Par contre, ce que je trouve dommage, c’est que le film semble être trop axé sur l’évolution des cours d’éveil musical au cours de l’année … comme si on faisait un film finalisant les objectifs des cours musicaux : présenter une vidéo avec des sons, des bruits et des musiques ajoutées par les jeunes sourds. Cela me fait penser à « Dance with me » où l’on voit un groupe de jeunes cas sociaux au départ démotivés, qui finissent par participer au concours de danse avec le professeur Pierre Dulaine. (…) Ce qui manque à mon avis cruellement à ce film, ce sont des échanges entre la réalisatrice et les jeunes sourds : des interviews pour essayer de comprendre ce que ressentent et perçoivent les sourds pendant la musique. Good vibrations est à mon goût trop neutre. Il se contente de suivre les joies et les délires entre les jeunes sourds » (Sébastien).
Le propos
« Comme l’indique le titre, la rĂ©flexion sur les « vibrations » aurait mĂ©ritĂ© d’être rĂ©flĂ©chie, approfondie, Ă©largie et ouverte Ă d’autres situations comme les fĂŞtes, les bals, les concerts, les casques, etc. Dommage ! J’ai un avis plutĂ´t mitigĂ©. Pour moi, le film « Good vibrations » risque de tromper le regard des spectateurs qui ne connaissent pas du tout le monde des sourds, ils vont se dire : « Ah bon ? Les sourds parlent bien ? Ils entendent bien ? Ils se communiquent bien? Tous aiment la musique ? » En effet, dans ce film, les sourds ont des implants cochlĂ©aires, ils oralisent bien, ils entendent bien, ils sont motivĂ©s pour repĂ©rer des sons, des musiques et dĂ©couvrir des diffĂ©rents instruments, ce qui n’est pas le cas de tous les sourds. Il se trouve qu’après avoir vu le film, j’ai eu la chance d’avoir des Ă©changes avec l’enseignante que l’on voit dans la classe. Elle m’a dit que sa salle de musique accueille tout type d’élève avec tout type de surditĂ©, c’est Ă dire pas seulement les Ă©lèves sourds qui entendent et qui parlent bien, et que nombre entre eux dans la salle de musique, sont sourds profonds et ne portent pas d’appareils ! Cette enseignante admet que tout cela ne soit pas montrĂ© dans le film mais elle regrette certains Ă©lĂ©ments tournĂ©s et non montĂ©s». (SĂ©bastien)
Vous avez envie de nous soumettre un article sur ce film ?
Vous avez des questions qui mĂ©ritent d’ĂŞtre partagĂ©es ?
Utilisez cet espace d’Ă©change et nous mettrons en ligne, après modĂ©ration, certaines de vos interventions.

