Retour de séance : « Rouge comme le ciel »

Photo : Mirco, les doigts posés sur un magnétophone.

Ciné-débat intergénérationnel au Centre culturel Le Sel

Le lundi 13 février à 14h, le Centre culturel Le Sel de Sèvres et Retour d’image proposaient une rencontre autour du film « Rouge comme le ciel » de Cristiano Bortone (Fiction, Italie, 2006 ; Durée : 1h30).

Résumé : Mirco perd la vue à l’âge de dix ans et doit poursuivre sa scolarité dans un institut spécialisé. Loin de son père, il ne peut plus partager avec lui sa passion du cinéma. Il trouve pourtant le moyen de donner vie aux histoires qu’il s’invente : il enregistre des sons sur un magnétophone puis coupe les bandes, les colle et les réécoute. L’école, très stricte, n’approuve pas du tout ses expériences et fait tout pour l’en écarter.

Une centaine de spectateurs nous a rejoint, dont des collégiens, des adolescents et adultes en situation de handicap de la Maison Perce-Neige et de l’IME Les Peupliers, ainsi qu’un petit groupe de seniors de l’Hôpital Jean Rostand.

La séance était co-animée par nos intervenants : Alexis Robin, ingénieur du son et compositeur​ aveugle, et ​​Marie-Pierre Warnault, présidente de Retour d’image et collaboratrice aveugle à l’écriture de versions audiodécrites.

Photo : Les spectateurs dans la salle du centre culturel. Parmi les premiers rangs, occupés par des collégiens, une main est levée.

Le film était diffusé en version audiodécrite pour toute la salle. Les interventions qui l’accompagnaient ont permis une découverte progressive de l’audiodescription, à travers des extraits sonores et à partir des définitions données par les spectateurs, à propos de cette voix qui se glisse entre les différents éléments de la bande-son.

« Il y a des dialogues, il y a une bande-son qui nous donne des indications, mais on a parfois besoin d’avoir un appui complémentaire pour nous permettre de comprendre le film, mais aussi de le ressentir (…) Du son, pour nous faire ressentir des émotions. » ─ Marie-Pierre Warnault

Suite à la projection, nos intervenants ont recueilli les réactions très enthousiastes du public, leurs étonnements et leurs questions. Puis, Alexis Robin a présenté son parcours et sa passion pour le son ; lesquels faisaient écho avec la trajectoire du personnage central du film. Il a conclu en diffusant des extraits audio qui ont permis de mieux comprendre la manière dont le cerveau est capable de construire des images à partir de sons.

Photo : L’affiche du film est projetée sur l’écran de la salle. Des mains dans le public sont levées. Sur la scène, à droite de l’écran, l’intervenant Alexis Robin, micro à la main.

« J’ai commencé à enregistrer de la musique pour moi et pour d’autres personnes. Et je me suis aperçu que la musique, c’était aussi des bruits, pas que des notes. » ─ Alexis Robin

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