Newsletter n°24 de Décembre 2013
Merci aux participants du cycle “Toutes les différences au cinéma!”
Cette lettre remercie, en images, les acteurs de cette manifestation et les spectateurs très participatifs, représentant bien la diversité croissante des publics. Tous avaient saisi l’enjeu des ciné-rencontres.
Evann Marchal (8) la directrice du cinéma, David Obadia son programmateur, la direction des Cinémas de l’Etoile, et son régisseur opiniâtre François-Cyrille Deullin, sont a féliciter pour leur implication et leur enthousiasme sans failles.
La ville de Paris a assuré la prise en charge des mesures d’accessibilité complémentaires à celles déjà mises en place par certains producteurs et distributeurs de films. Véronique Dubarry (5, 8) adjointe au Maire de Paris en charge des personnes handicapées initiatrice du Mois Extraordinaire ainsi que Yann Costesèque (5) son conseiller, étaient également très présents aux séances et débats.Pour leur collaboration en amont des projections, nous remercions les producteurs et distributeurs à qui cette opération offrait l’occasion de voir leurs films audiodécrits et sous-titrés pour la salle de cinéma : Frédéric Lozet, de GMT Production et l’unité documentaire d’ARTE France représentée par Anne Voirin (Je marcherai jusqu’à la mer) ; Jérome Vidal et Laurent Garnier de Noodles Production et Florent Bugeau de Rezo films (Blancanieves) Julie Salvador et Christine Duchier de Christmas in July ainsi que Xavier Hirigoyen et Elise Bastoul pour Le Pacte (Henri). Nous espérons que les copies adaptées mises à disposition des ayants droit par Retour d’image auront une longue vie devant elles et de nombreuses diffusions.
Pour leur écoute et leur réactivité à l’étape de la postproduction, nous saluons particulièrement l’équipe de TVS Titra Film – Alex Cluet, Fabien Trampon, Isabelle Frilley – ainsi que chez LVT, Carole Ragondet. Enfin, nous tirons un coup de chapeau à Paul Memmi, l’auteur de l’audiodescription du long métrage muet de Pablo Berger, Blancanieves, et félicitons le comédien qui l’interprète Antoine Brugière.
Un grand merci aux invités pour de généreux temps d’échange avec le public:
> Mercredi 6 novembre, autour du film Je marcherai jusqu’à la mer, La réalisatrice Stéphanie Pillonca-Kervern (5)
et Alexandra Borrot (6) se sont remémorées les temps forts du tournage. Lors de la projection sur grand écran et sous-titrée du documentaire, le rayonnement d’Alexandra avait saisi la salle. Elle a conclu par un slam dont elle est l’auteur. L’équipe du film était présente. Grâce à Stéphanie, aussi fidèle à ses collaborateurs qu’aux associations qu’elle soutient, la présence de professionnels du film s’est poursuivie durant tout le cycle, certains étant revenus aux séances suivantes.
> Mardi 12 novembre suite à la projection du film Camille redouble, de Noémie Lvovsky,
Anna Marmiesse s’est entretenue avec Héloïse Chouraki, audio-descriptrice et Camille Chabrerie, auteur du sous-titrage sourds et malentendants du film (10). Elles nous ont expliqué avec passion les enjeux de leur métier. Héloïse Chouraki a fait part de choix esthétiques et a échangé avec la salle sur le travail d’auteur qui est le sien. Camille Chabrerie a détaillé les impératifs du sous-titrage et fait part de son parcours engagé pour rendre la culture accessible.
> Mardi 19 novembre, à la faveur d’une carte blanche, Retour d’image a fêté ses dix ans de cinéphilie inclusive en projetant le long métrage espagnol muet et en noir et blanc de Pablo Berger, Blancanieves.
Sorti en France début 2013 et co-produit par Noodles Production, ce film a fait l’objet d’une audiodescription remarquable par Paul Memmi (11) : 1h45 de bande musicale ponctuée du récit « haut en couleur » de ce conte revisité tour à tour enchanteur et sombre.
Suite aux retours des spectateurs non voyants sur le film et son adaptation en audiodescription Jérôme Vidal (11), son producteur, a été témoin de l’entousiasme de la salle pour cette oeuvre hors norme. Le débat a révélé l’importance du travail d’écriture, dans la réalisation de la version audiodécrite pour transmettre de manière sensible une oeuvre de cinéma. Jérôme Vidal a fait remarquer que l’audiodescription est généralement présentée aux producteurs, par les diffuseurs (chaînes de télévision), uniquement comme une obligation. Or, la seule idée d’une obligation associée à une dépense supplémentaire, ne permet pas aux producteurs de saisir les nuances possibles de ce travail, et de faire les choix qualitatifs pertinents dès la commande.
Il existe donc un vrai besoin de sensibilisation des producteurs et des réalisateurs aux enjeux de l’adaptation des films pour le public en situation de handicap sensoriel.
> Mardi 25 novembre le cycle s’achevait avec l’avant-première de Henri, de Yolande Moreau (sortie le 4 décembre), en présence de Candy Ming (12,13), interprète féminine principale.
Lors de l’échange avec un public parisien heureux de la rencontrer, l’artiste a témoigné du travail préparatoire et des répétitions des comédiens avec Yolande Moreau et avec le grand acteur et metteur en scène italien Pippo Delbono, son partenaire à l’écran. Candy Ming a par ailleurs présenté le cas particulier des ESATs qui, pour certains, constituent de véritables compagnies théâtrales, notamment La Compagnie de L’Oiseau Mouche en collaboration avec laquelle ce film s’est fait. Le débat a ensuite porté sur la vie affective et les privations qu’éprouvent les personnes handicapées vivant en institution. Un très émouvant moment de partage.
Le défi des dix ans de l’association Retour d’image
Crédits photos : Xavier Bouchenot : 1, 2, 4, 6, 9, 12, 13 ; Diane Maroger : 10 ; Stéphanie Dupré : 3, 5, 11 ; Isabelle Gaulon : 7 et 8.
En novembre également
> Jeudi 28 novembre la Ville de Malakoff célébrait les dix ans de sa charte Ville-Handicap, avec une projection du long métrage De rouille et d’os, de Jacques Audiard.
… et ce mois-ci
> Samedi 14 décembre 2013 à 11h au Cinéma des cinéastes, projection en audiodescription du film : Les garçons et Guillaume à table!
de Guillaume Gallienne (fiction, France, 2013, 1h25
« Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : « Les garçons et Guillaume, à table ! » »…
En partenariat avec l’ARP un échange suivra le film avec l’audiodescripteur
Lors de cette rencontre, les avancées et les moyens destinés à la fabrication des fichiers audiodécrits pour les films en salle seront abordés.