Ciné-débat inclusif : « La Saison des tourteaux »

Retour d’image vous invite à une séance gratuite et inclusive autour du film « La Saison des tourteaux » de Martin Benoist (Documentaire, France, 2020, 52 minutes) le vendredi 7 octobre 2022 à 11h, Salle Olympe de Gouges (Paris 11e), dans le cadre du Salon des seniors de l’est parisien organisé par les mairies du 11e, du 12e et du 20e.

Un évènement du Festival IMAGO

Au pied d’une falaise crayeuse formant une arche : des rochers recouverts d’algues brunes bordent un passage d’eau de mer. De dos, un homme vêtu d’une combinaison grise porte une caisse rouge. Il marche à l’aide d’une canne. Une masse nuageuse remplit le ciel, laissant paraître une bande lumineuse juste au-dessus de l’horizon.

Résumé : Au pied des falaises d’Étretat, s’offre un paysage à la beauté sauvage que l’on explore en suivant les pas et les mains de Christophe, pêcheur de tourteaux et de homards « à la tâte », et malvoyant.

Un documentaire fascinant, qui nous immerge dans son atmosphère iodée et poétique, pour mieux nous révéler le portrait d’un homme, sa perception du monde qui l’entoure, et sa passion.

Après la projection : Rencontre avec Christophe Leboucher, le protagoniste du film, animée par Tatiana Lujic de Retour d’image

Accessibilité :
– Film en version audiodécrite et sous-titrée pour les personnes sourdes ou malentendantes
– Échanges traduits en langue des signes et transcrits en simultanée (vélotypie)
– Accès pour les personnes à mobilité réduite

Adresse de la séance : Salle Olympe de Gouges, 15 Rue Merlin, 75011 Paris (Métro : Ligne 2 et 3, station Père Lachaise ; Ligne 9, station Voltaire)

Modalités : Séance gratuite et sans inscription

Un évènement organisé en partenariat avec la Mairie du 11e arrondissement de Paris, et avec le soutien du Fonds d’accessibilité du ministère de la Culture.


Retour sur notre séance d’octobre : La Saison des tourteaux

Le vendredi 7 octobre se tenait la projection du documentaire de Martin Benoist « La Saison des tourteaux« , dans le cadre du Salon des seniors de l’est parisien organisé par les mairies du 11e, du 12e et du 20e. Cet événement s’inscrivait dans le Festival IMAGO.

Après la projection, Christophe Leboucher est revenu sur le travail du réalisateur, mais également sur les raisons qui l’ont motivé à accepter son projet.

« J’ai toujours voulu parler de la beauté d’Étretat et je crois que j’ai trouvé un angle qui était fait pour moi ; l’angle du malvoyant qui ressent. L’un des objectifs, c’était vraiment de parler de la beauté d’Étretat et il (le réalisateur) l’a fait à travers les yeux et le toucher. » ─ Christophe Leboucher

De dos, dans la pénombre, les spectateurs regardent l’écran sur lequel un vidéoprojecteur diffuse le film. À l’image, on distingue l’Arche d’Étretat.

Pour Christophe Leboucher, la pêche aux tourteaux est avant tout une passion, une part de son quotidien. Il était donc important pour lui que cette facette de sa vie soit vierge de toute mise en scène. Il répète : Je n’ai pas voulu jouer l’acteur, c’était ma seule condition. Le documentaire met donc en lumière la sensibilité de Christophe pour ce lieu, son rapport à l’enfance, aux souvenirs, alors même que cette technique de pêche (à la tâte) se fait de plus en plus rare aujourd’hui.

La question des sensations est revenue à plusieurs reprises durant la rencontre. Le réalisateur a par exemple accordé une grande importance au son du film ; un travail que Christophe caractérise comme la production d' »images de sons ».

Outre le fait que le film ait pour protagoniste une personne malvoyante, le handicap n’en est pas le sujet principal.

« Le handicap visuel reste un handicap, mais ça ne peut pas empêcher quelqu’un de vivre des choses extraordinaires, comme Christophe, et comme j’espère vous le vivez tous, chacun de votre côté. Christophe le montre très bien. Ce film l’exprime au mieux. » ─ Tatiana Lujic

Micro à la main, Christophe Leboucher, protagoniste du film. À sa droite, Tatiana Lujic, intervenante de Retour d’image.

La séance s’est clôturée sur une conversation autour de l’audiodescription durant laquelle Tatiana Lujic a pu expliqué le processus de réalisation d’une version audiodécrite. Il ne s’agit pas uniquement de décrire l’image mais de « comprendre les intentions du réalisateur et de réussir à faire comprendre un sentiment, un ressenti de l’image« .

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